Accueil
 
    L'association
    Ses objectifs
    Ses moyens
    Nous rejoindre/Contact
 
    Actualités
    Actu Novembre 2007
    Le mot de la présidente
    Non à la certification FSC !
  Déforestation au Québec
 
   AGIR !
    Comment ?
    Ethiquette
    Dans les communes
 
    Les forêts primaires
    Les caractéristiques
    La déforestation
    Une gestion durable
 
   Les Penans
    Qui sont les Penans ?
    Un conte penan
    Bruno Manser
 


visites depuis le 14/11/2007

 

La déforestation au Québec

Aujourd’hui au Québec, l’état des forêts, le rythme de la déforestation et l’insouciance des gouvernements prennent dangereusement l’allure de la tragédie malaisienne ou amazonienne. La forêt québécoise d’essence publique, ne l’est aujourd’hui qu’en apparence puisqu’elle se vend à coup de CAAF, c’est-à-dire de contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier octroyés à des entrepreneurs (sans consultation préalable de la population), qui l’exploitent jusqu’à l’âme!
drapeau du québec

Depuis 1987, presque la totalité du territoire forestier exploitable à été littéralement donné à plus de 300 CAAF. Pas étonnant quand on peut lire dans le cahier officiel de la mise à jour du régime forestier du ministère des Ressources naturelles que : « le développement durable des forêts implique l’utilisation des diverses ressources disponibles à des fins économiques »!

Afin de calmer les quelques esprits indomptables et rassurer l’opinion publique (si tant est qu’on l’entende), on a évincé du vocabulaire l’expression de « coupe à blanc » pour la remplacer par des euphémismes trompeurs et mensongers tels « coupe avec protection de la régénération et des sols » (CPRS), « rendement soutenu », etc. En fait, la CPRS est une coupe à blanc qui peut s’étendre sur une superficie allant jusqu’à 150 hectares de forêt boréale.

De 1991 à 1996, le gouvernement québécois a accordé une augmentation de plus de 60% des volumes de résineux à récolter. On parle d’une augmentation à proportions suicidaires. On prend à la forêt plus que ce qu’elle est en mesure de fournir. C’est l’avenir de la forêt boréale québécoise qui est hypothéqué, sa faune, ainsi que les peuples autochtones qui y vivent. On presse l’orange et on jette l’écorce!

À la Baie James, territoire des Cris, « la plupart des territoires de chasse de Waswanipi sont rasés à 30% ou à 50%. Dans certain cas on parle de 90%. » affirme Paul Gull. Au niveau du 52ème parallèle, la Baie James représente un écosystème tout à fait particulier à cause notamment à sa température caractéristique qui se situe annuellement, en moyenne, entre 0 C et 2.5 C degrés. La région qui est essentiellement plantée d’épinettes noires, à croissance lente, et où la période de croissance de la végétation, en raison du climat, est extrêmement courte, font d’elle une région très vulnérable à l’extinction définitive, suite aux coupes rases.

Pour satisfaire l’insatiable soif des compagnies, le gouvernement octroie aujourd’hui encore des permis de coupe. « Ces permis d’exploitation pourraient compromettre la pérennité de ces écosystèmes fragiles » (Greenpeace) ainsi que le mode de vie traditionnelle des autochtones de la région. Cette région forestière représente 433 645 km2 de superficie, soit 28% du territoire. Il y a urgence!

Patrick De Bortoli
Délégué de l'association à Montréal