De
l'éthique sur l'étiquette pour les achats de bois
Les appels au secours nous arrivent
de peuples (Penans, Pygmées, Indiens...) qui vivent dans les dernières
forêts primaires tropicales. Pour tirer un profit maximal de la
vente du bois, les compagnies transnationales (en Afrique ce sont des
compagnies françaises) pillent sans aucun scrupule des forêts
qui n’ont nécessité aucun investissement pour leur
gestion. Ces forêts disparaissent de plus en plus vite : « en
1982, la surface des forêts tropicales était évaluée
à 11 millions de km2, sur ces 11 millions de km2, moins de 1 million
de km2 était encore en forêt primaire ».
Dans les forêts tropicales primaires
humides vivent 50 millions de personnes, les peuples autochtones. Privés
de leurs forêts, ils sont massacrés ou clochardisés
dans des bidonvilles pour en faire une main d’œuvre peu ou
pas payée. Leurs droits sur leurs forêts ancestrales ne sont
pas reconnus : il y a violation des Droits de l’Homme. Pouvons-nous,
par des achats d’un matériau banal comme le bois, continuer
à cautionner ces génocides et écocides ?
Nous attachons la plus grande importance à l’engagement
des collectivités publiques, communes, conseils généraux
et régionaux en faveur de l’achat éthique des
bois.
Une
loi a été votée par la France le
10 juin 1998 :
« Accord international de 1994 sur les bois tropicaux »
qui
« vise à ce que, d’ici à l’an
2000, les exportations de bois et de produits
dérivés des bois tropicaux proviennent de sources
gérées de
façon durable... » (article 1d) |
Cette loi n’est toujours pas appliquée !
Nous demandons, en fonction de cette loi :
- de contrôler, lors des achats de bois,
qu’il y a bien «de l’éthique sur l’étiquette » :
Pour des achats responsables et solidaires, tous les bois doivent porter
un estampillage ou une étiquette, fiable, indiquant :
- noms scientifiques de genre, d’espèce, et nom commercial
(ex : Fraxinus excelsior, Hêtre)
- pays d’origine
- écocertification fiable, indépendante du commerce
du bois et des industries forestières.
Le label actuel FSC (Forest Stewardship Council) doit
être exclu car actuellement il peut être apposé
sur des vois de forêts primaires. Ces forêts ne peuvent
pas être gérées durablement car elles ne repoussent
pas après une coupe industrielle.
- d’utiliser en priorité des bois
de nos forêts qui sont toutes en exploitation durable.
- de contrôler également le bois des
forêts primaires tempérées et boréales :
bois américain, du Nord, de Sibérie
* du bois sibérien provenant de coupes rases arrive ici avec le
label FSC = à exclure des achats.
* du chêne d’Ukraine, radioactif, arrive aussi chez nous :
Finistère Nord, régions viticoles pour la tonnellerie...
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