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Pourquoi renoncer aux bois tropicaux ?
Actuellement il faut refuser d’acheter
des bois tropicaux d’origine inconnue pouvant provenir du pillage
des dernières forêts primaires.
Il faut donc ralentir les importations
de bois tropicaux pour arrêter :
- l’extinction en cours
des derniers peuples autochtones des forêts primaires.
Il faut faire cesser cette violation des Droits de l’Homme :
leurs droits sur leurs forêts doivent être reconnus.
- la mise en coupe rase destructrice des dernières
forêts primaires (naturelles, anciennes, « vierges
») à la riche biodiversité irremplaçable.
Ces forêts disparaissent très vite. « Taux annuel
de déforestation : 113.000 km2 dans les années 1970,
170.000 km2 dans les années 1980, 100.000 à 200.000
km2 entre 1990 et 1995. Pour mémoire la surface de la Grèce
équivaut à 133.000 km2. Régions les plus affectées
: Asie du Sud-Est, Afrique, Occidentale, Madascar, Nouvelle Calédonie,
Amazonie-Brésil, Caraïbes ». (Programme de recherche
scientifique SOTF 1989- 1996, Ministère chargé de l’Environnement).
Les peuples autochtones, les communautés
forestières peuvent et savent exploiter de façon
durable la forêt, sans la détruire pour le bois et pour
les produits d’extraction (noix, fruits, cacao, café,
plantes médicinales... plus de 70 produits de la forêt).
Cette agro-foresterie peut rapporter 2 à 4
fois plus que le bois aux pays en voie de développement si
nous ouvrons des marchés – équitables - pour ces
produits en Occident. L’Opération Canopée-Radeau
des Cimes révèle aussi, dans la canopée (cime
des arbres), la présence d’un trésor fabuleux
de molécules chimiques (médicaments pour des maladies
actuelles et futures, arômes, pesticides naturels...) qui pourrait
être exploité sans détruire la forêt.
Depuis 2000, aucun contrôle
des importations n’a été mis en place.
L’association a demandé au gouvernement de faire appliquer
cette loi. Le dossier est à l’étude. Actuellement
moins de 1% des bois tropicaux importés provient d’exploitations
durables, mais il est impossible de distinguer ces bois des bois de
pillage. Les bois
doivent donc être identifiables, soit par une étiquette,
soit par un estampillage sérieusement contrôlé,
fiable, indiquant :
- noms scientifiques de genre et d’espèce et nom commercial
- pays d’origine
- certification de forêt en gestion durable, en excluant les
forêts primaires
Les forêts primaires tempérées
et boréales sont aussi mises en coupes rases.
Une certification fiable, indépendante du commerce
du bois, doit être exigée pour tous les bois : tropicaux,
américains, du Nord, de Sibérie et les bois de nos forêts
(pour ces derniers le processus est en voie d’élaboration).
Il faut donc refuser les bois sans garantie d’origine.
En attendant la mise en place de ce contrôle,
favorisons les bois locaux : une récession sans précédent
frappe notre filière bois, dans l’est de la France, entraînant
fermeture d’entreprises et chômage. De plus l’ouragan
de décembre 1999 a décimé une grande partie de
notre forêt : par solidarité, là-bas et ici, il
faut utiliser en priorité nos bois.
Pour contrôler tous les marchés,
sans exception, nous demandons aux Maires de créer
un poste d’Adjoint ou de Conseiller Municipal aux approvisionnements.
Il aura ainsi accès à tous les cahiers des charges.
Il pourra demander la qualité et exclure les bois tropicaux,
mais aussi les OGM, les produits sans garantie sociale et environnementale
lors de la passation de marchés publics de bois. Il pourra
aussi veiller à imposer le mieux disant social.
Félicitations aux Communes qui ont voté
une motion par laquelle elles renoncent à utiliser du bois
provenant de forêts primaires.
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