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visites depuis le 14/11/2007

 


Pourquoi renoncer aux bois tropicaux ?
Actuellement il faut refuser d’acheter des bois tropicaux d’origine inconnue pouvant provenir du pillage des dernières forêts primaires.

Il faut donc ralentir les importations de bois tropicaux pour arrêter :

- l’extinction en cours des derniers peuples autochtones des forêts primaires. Il faut faire cesser cette violation des Droits de l’Homme : leurs droits sur leurs forêts doivent être reconnus.
- la mise en coupe rase destructrice des dernières forêts primaires (naturelles, anciennes, « vierges ») à la riche biodiversité irremplaçable. Ces forêts disparaissent très vite. « Taux annuel de déforestation : 113.000 km2 dans les années 1970, 170.000 km2 dans les années 1980, 100.000 à 200.000 km2 entre 1990 et 1995. Pour mémoire la surface de la Grèce équivaut à 133.000 km2. Régions les plus affectées : Asie du Sud-Est, Afrique, Occidentale, Madascar, Nouvelle Calédonie, Amazonie-Brésil, Caraïbes ». (Programme de recherche scientifique SOTF 1989- 1996, Ministère chargé de l’Environnement).

Les peuples autochtones, les communautés forestières peuvent et savent exploiter de façon durable la forêt, sans la détruire pour le bois et pour les produits d’extraction (noix, fruits, cacao, café, plantes médicinales... plus de 70 produits de la forêt). Cette agro-foresterie peut rapporter 2 à 4 fois plus que le bois aux pays en voie de développement si nous ouvrons des marchés – équitables - pour ces produits en Occident. L’Opération Canopée-Radeau des Cimes révèle aussi, dans la canopée (cime des arbres), la présence d’un trésor fabuleux de molécules chimiques (médicaments pour des maladies actuelles et futures, arômes, pesticides naturels...) qui pourrait être exploité sans détruire la forêt.

Depuis 2000, aucun contrôle des importations n’a été mis en place.
L’association a demandé au gouvernement de faire appliquer cette loi. Le dossier est à l’étude. Actuellement moins de 1% des bois tropicaux importés provient d’exploitations durables, mais il est impossible de distinguer ces bois des bois de pillage.

Les bois doivent donc être identifiables, soit par une étiquette, soit par un estampillage sérieusement contrôlé, fiable, indiquant :
- noms scientifiques de genre et d’espèce et nom commercial
- pays d’origine
- certification de forêt en gestion durable, en excluant les forêts primaires

Les forêts primaires tempérées et boréales sont aussi mises en coupes rases.

Une certification fiable, indépendante du commerce du bois, doit être exigée pour tous les bois : tropicaux, américains, du Nord, de Sibérie et les bois de nos forêts (pour ces derniers le processus est en voie d’élaboration). Il faut donc refuser les bois sans garantie d’origine.

En attendant la mise en place de ce contrôle, favorisons les bois locaux : une récession sans précédent frappe notre filière bois, dans l’est de la France, entraînant fermeture d’entreprises et chômage. De plus l’ouragan de décembre 1999 a décimé une grande partie de notre forêt : par solidarité, là-bas et ici, il faut utiliser en priorité nos bois.

Pour contrôler tous les marchés, sans exception, nous demandons aux Maires de créer un poste d’Adjoint ou de Conseiller Municipal aux approvisionnements. Il aura ainsi accès à tous les cahiers des charges. Il pourra demander la qualité et exclure les bois tropicaux, mais aussi les OGM, les produits sans garantie sociale et environnementale lors de la passation de marchés publics de bois. Il pourra aussi veiller à imposer le mieux disant social.

Félicitations aux Communes qui ont voté une motion par laquelle elles renoncent à utiliser du bois provenant de forêts primaires.