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Trafic
de bois en Indonésie.
Une cinquantaine de grands trafiquants de bois opèrent
sur tout le territoire : Sumatra, Kalimantan, Sulewasi (Célèbes),
Irian et Papouasie. 2,8 millions d’hectares de forêts
primaires ont déjà été rasés.
Certains trafiquants vivent librement en Indonésie, d’autres
se sont enfuis à Hong-Kong, en Chine, en Malaisie ou à
Singapour. Le Ministre des Forêts d’Indonésie
a remis la liste de ces trafiquants au chef de la police nationale
et au procureur général, mais aucun d’entre
eux n’a encore été arrêté en Indonésie.
En septembre dernier, l’un d’entre eux,
Adelin Lis, a été arrêté à Pékin,
à la suite d’une rixe dans une clinique et expulsé
vers l’Indonésie. A la suite d’une plainte de
la population vivant autour du parc national Batang Gadis, à
Sumatra, il est accusé d’avoir détruit illégalement
16.000 hectares de cette forêt protégée de 108.000
hectares, considérée comme ayant la plus riche biodiversité
de Sumatra. Lis possède une licence d’exploitation
forestière, mais des troncs de coupes illégales sont
mélangés, dans les scieries, au bois légal
et le tout est exporté vers la Malaisie, la Chine et l’Europe.
Le trafic du bois rapporte beaucoup d’argent.
Par exemple, un tronc de merbau, bois rare et précieux, coupé
par un petit trafiquant local dans la forêt de Papouasie,
vaut l’équivalent de 2,10 €. Il est vendu en Chine
210 €. Chaque année, 300.000 m3 de merbau sont vendus
pour une valeur de 172 millions d’€.
Il n’est pas étonnant que les trafiquants
de bois puissent vivre sans être inquiétés en
Indonésie car le gouvernement lui-même participe à
la déforestation. Il envisage de sacrifier une partie de
la forêt équatoriale du Kalimantan – Bornéo
pour y créer une immense plantation de palmiers à
huile (1). Ce chantier de déforestation serait financé
par des fonds chinois, ce qui laisse penser que le but caché
est de fournir du bois à la Chine. Cette plantation entame
trois parc nationaux, en théorie protégés.
Elle est située le long de la frontière malaisienne
sur une longueur de 2.000 km et une largeur de 5 km. Ces dimensions
étranges restent un mystère.
Sources : Courrier International – Lettre des
Sylves (FNE - Réseau forêt)
(1) On retrouve là le plan mondial dont parle
Nicolino dans son livre concernant la dénonciation des agrocarburants
(voir page 2).
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