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visites depuis le 14/11/2007

 

Trafic de bois en Indonésie.

Une cinquantaine de grands trafiquants de bois opèrent sur tout le territoire : Sumatra, Kalimantan, Sulewasi (Célèbes), Irian et Papouasie. 2,8 millions d’hectares de forêts primaires ont déjà été rasés. Certains trafiquants vivent librement en Indonésie, d’autres se sont enfuis à Hong-Kong, en Chine, en Malaisie ou à Singapour. Le Ministre des Forêts d’Indonésie a remis la liste de ces trafiquants au chef de la police nationale et au procureur général, mais aucun d’entre eux n’a encore été arrêté en Indonésie.

En septembre dernier, l’un d’entre eux, Adelin Lis, a été arrêté à Pékin, à la suite d’une rixe dans une clinique et expulsé vers l’Indonésie. A la suite d’une plainte de la population vivant autour du parc national Batang Gadis, à Sumatra, il est accusé d’avoir détruit illégalement 16.000 hectares de cette forêt protégée de 108.000 hectares, considérée comme ayant la plus riche biodiversité de Sumatra. Lis possède une licence d’exploitation forestière, mais des troncs de coupes illégales sont mélangés, dans les scieries, au bois légal et le tout est exporté vers la Malaisie, la Chine et l’Europe.

Le trafic du bois rapporte beaucoup d’argent. Par exemple, un tronc de merbau, bois rare et précieux, coupé par un petit trafiquant local dans la forêt de Papouasie, vaut l’équivalent de 2,10 €. Il est vendu en Chine 210 €. Chaque année, 300.000 m3 de merbau sont vendus pour une valeur de 172 millions d’€.

Il n’est pas étonnant que les trafiquants de bois puissent vivre sans être inquiétés en Indonésie car le gouvernement lui-même participe à la déforestation. Il envisage de sacrifier une partie de la forêt équatoriale du Kalimantan – Bornéo pour y créer une immense plantation de palmiers à huile (1). Ce chantier de déforestation serait financé par des fonds chinois, ce qui laisse penser que le but caché est de fournir du bois à la Chine. Cette plantation entame trois parc nationaux, en théorie protégés. Elle est située le long de la frontière malaisienne sur une longueur de 2.000 km et une largeur de 5 km. Ces dimensions étranges restent un mystère.

Sources : Courrier International – Lettre des Sylves (FNE - Réseau forêt)

(1) On retrouve là le plan mondial dont parle Nicolino dans son livre concernant la dénonciation des agrocarburants (voir page 2).